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Seine-et-Marne : le SMAM, outil de surveillance et de prévention des débordements du Morbras

Publié le 29 Jan 18 à 18:36

En Seine-et-Marne, le Morbras (Pontault et Roissy) est le principal affluent de la Marne. Il doit être surveillé et entretenu pour limiter les crues. C’est le rôle du SMAM.

Le Morbras, le 1er juin 2016, le long de la Francilienne à côté du restaurant Buffalo Grill.

Entretien et vigilance ! Ce sont les mots d’ordre du Syndicat mixte pour l’aménagement du Morbras (SMAM). Il œuvre pour la préservation, l’aménagement et l’entretien de cette rivière qui prend sa source à Pontcarré et part en direction de Bonneuil-sur-Marne (94), passant auparavant par Pontault-Combault et Roissy-en-Brie.

Si le Morbras semble bien « inoffensif » à première vue – surtout en période estivale où il est asséché à certains endroits – cette rivière de deuxième catégorie est le principal affluent de la Marne dans le département et un sous-affluent de la Seine. Or, c’est par l’afflux de petites rivières en débordement que les grands fleuves sortent de leur lit et causent tant de dommages.

Les déchets jetés dans le Morbras

Créé en 1977, le SMAM est présidé par Hocine Oumari, élu de Pontault-Combault. Le rôle de ce syndicat est capital dans la prévention des inondations. C’est d’ailleurs lui qui a la compétence GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) sur le territoire qu’il couvre au sein de l’agglomération Paris-Vallée de la Marne et celle de Marne et Gondoire (pour Pontcarré).

« Nous avons cinq agents qui, chaque jour, entretiennent les berges et font une veille de l’état du cours d’eau », explique le président. À ses côtés, Mathieu Trotet, chef de service et technicien de rivière, poursuit : « Il nous est arrivé de retrouver un canapé en plein milieu du Morbras. Le courant amène avec lui des branches, des troncs d’arbres et les déchets qui sont jetés. Ça nous arrive de retrouver des caddies, des pneus, des matelas, etc. Si on ne fait rien, un barrage peut se créer très rapidement et l’eau montera immanquablement en amont. »

Au centre, le président du SMAM, Hocine Oumari, aux côtés de Céline Barbosa (secrétaire) et Mathieu Trotet, technicien de rivière et chef de service, ainsi que de Yanis, Corentin et Florian, des agents de rivières.

« Densification urbaine, logements construits en zone inondables, à l’imperméabilisation des sols. »

En période d‘inondations comme la semaine dernière, on comprend bien l’impact que pourrait avoir la non-surveillance d’une rivière. Les agents du SMAM arpentent donc deux fois par semaine le Morbras et ses affluents jusqu’à La Queue-en-Brie.

Malgré tout, le constat du président est sans appel : « À chaque crue importante, il y a un risque de débordements, le SMAM est justement là pour le limiter ». La faute à quoi ? « À la densification urbaine, aux logements construits en zone inondables, à l’imperméabilisation des sols et aux ruissellements vers les cours d’eau ». Ce phénomène est arithmétique : plus il y a d’habitants, plus les sols sont recouverts de béton et ne peuvent plus absorber l’eau pour l’amener dans les nappes phréatiques. Celle-ci trouve donc un chemin vers les rivières.

À cela s’ajoute la problématique des eaux usées. Hocine Oumari cite un exemple : « La moitié de la ville de Pontault-Combault envoie ses eaux pluviales mélangées aux eaux usées dans la station d’épuration de Valenton. Mais quand le débit est trop important, celle-ci ferme les tuyaux ponctuellement et le surplus se déverse dans le Morbras. »

C’est pour cela que le SMAM a pour projet d’étendre sa sphère d’influence sur toute la longueur du Morbras, jusque dans le Val-de-Marne. « Ça nous permettrait de mener une étude globale sur tout le cours d’eau, de faire des diagnostics plus fins et de meilleures recommandations, indique le président. C’est capital pour lutter contre les inondations. »

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